lundi 22 août 2011

Le Monde : La capture de Kadhafi manque encore à la victoire des rebelles libyens

La capture de Kadhafi manque encore

à la victoire des rebelles libyens

LEMONDE.FR avec AFP | 22.08.11 | 17h23 • Mis à jour le 22.08.11 | 18h50


Des rebelles dans les rues de Tripoli, lundi 22 août.
AFP/FILIPPO MONTEFORTE
Des combats ont fait rage, lundi 22 août à Tripoli, au lendemain de l'entrée des rebelles dans la capitale presque sans résistance de la part des forces de Mouammar Kadhafi. Seule la capture du dirigeant libyen semblait toutefois manquer aux rebelles pour s'assurer une victoire totale.

Des rebelles célèbrent la prise de contrôle
de Tadjourah, une banlieue de Tripoli,
le 22 août au matin. AFP/-
Le Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion, basé à Benghazi, affirme contrôler 95 % de la ville et se prépare à s'installer à Tripoli, a annoncé son président, Moustapha Abdeljalil. Des combats ont notamment eu lieu autour de la résidence de Mouammar Kadhafi à Bab Al-Aziziya. Le colonel Kadhafi pourrait encore se trouver dans sa résidence. Le Pentagone affirme que le dictateur n'a pas quitté le sol libyen.

Dans la nuit, les rebelles, qui ont lancé une offensive samedi soir sur la capitale, ont atteint la place Verte, un lieu symbolique où les partisans du régime avaient l'habitude de se rassembler et que les insurgés ont rebaptisée "place des Martyrs". Une foule en liesse dansait et agitait des drapeaux rouge, noir et vert, aux couleurs de la rébellion. Pour autant, les affrontements se sont poursuivis dans la capitale, où des témoins ont fait état d'accrochages dans plusieurs quartiers du centre-ville, notamment du côté du port, et de la présence de tireurs embusqués pro-régime sur le toit d'immeubles. En fin de journée, les rebelles se sont regroupés dans les banlieues de la ville et se préparaient à passer plusieurs quartiers au peigne fin.

Selon une source militaire rebelle, des "tireurs embusqués ont visé la place des Martyrs", vers laquelle des dizaines d'insurgés, dans des camions, pick-up et voitures, ont convergé en milieu de journée. Des tirs sporadiques étaient entendus dans l'après-midi dans plusieurs quartiers.

Les habitants de la capitale étaient nerveux lundi, ne sachant pas ce qui allait se passer dans les jours à venir, mais déjà heureux d'avoir vu ce qu'ils considèrent comme la fin inévitable de Mouammar Kadhafi. Dans le même temps, des affrontements ont été signalés dans les villes d'Al-Aziziya (50 km au sud de Tripoli) et d'Al-Khoms, à mi-chemin entre la capitale et Misrata (est). A l'Ouest, des affrontements avaient lieu non loin de la frontière tunisienne. Dans l'Est libyen, les forces encore fidèles au colonel Kadhafi ont quitté Brega, se repliant vers Syrte.
Le sort de Kadhafi en suspens, ses fils arrêtés.

Quelques heures auparavant, le colonel Kadhafi avait appelé ses partisans à "nettoyer" la capitale, dans son troisième message sonore en moins de vingt-quatre heures. Dimanche matin, il avait déjà martelé qu'il ne se rendrait pas et sortirait "victorieux" de la bataille de Tripoli. L'Afrique du Sud a affirmé qu'elle n'avait pas envoyé d'avion en Libye pour lui permettre de quitter le pays, tandis que Malte a jugé hors de question que le colonel Kadhafi puisse être accueilli en exil sur l'île.

Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a annoncé que Seif Al-Islam, un des fils de Mouammar Kadhafi, présenté dans le passé comme le successeur de son père, et qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes contre l'humanité, avait été "arrêté". Les rebelles ont également arrêté deux autres fils de Kadhafi, Mohamed et Saadi.

 Crainte de vengeances.

 Le chef du CNT a évoqué sa possible démission pour protester contre les actes de vengeance perpétrés selon lui par certains combattants rebelles sur le terrain. "Je salue l'action des chefs des révolutionnaires, j'ai confiance en leur parole, mais certains actes de quelques-uns de leurs hommes m'inquiètent", a déclaré Moustapha Abdeljalil, évoquant "des actes de vengeance".

"Ce pourrait être la raison ou la cause de ma démission", a mis en garde M. Abdeljalil, qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse dans la capitale rebelle, Benghazi. "Je m'oppose fermement à toute exécution extrajudiciaire", a-t-il martelé.

Des félicitations internationales.
David Cameron, le premier ministre britannique,
s'exprime sur la capture de Tripoli par les rebelles
libyens, lundi 22 août.AFP/Andrew Cowie
Pour le président américain, Barack Obama, le régime "a atteint le point de non-retour" et le "tyran" libyen doit partir pour éviter un bain de sang. Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a estimé de son côté que "le régime de Kadhafi s'effondre clairement".

La France a proposé une réunion du groupe de contact sur la Libye la semaine prochaine à Paris. Le président français, Nicolas Sarkozy, a appelé les pro-Kadhafi à cesser "immédiatement" le feu et a "condamné avec la plus grande fermeté les appels irresponsables et désespérés" du colonel libyen à poursuivre les combats. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est sur la même ligne, promettant un sommet extraordinaire sur la Libye cette semaine.
L'UE et Londres ont affirmé que la fin du régime était proche, le premier ministre britannique, David Cameron, estimant que le colonel Kadhafi "bat en retraite" et "doit arrêter le combat", tandis que Berlin appelait Mouammar Kadhafi à renoncer au pouvoir, estimant qu'il a "perdu toute légitimité". Rome l'a appelé à se rendre pour "épargner à son peuple de nouvelles souffrances".

La Chine a déclaré "respecter le choix du peuple libyen et espère un retour rapide de la stabilité en Libye" alors que la Russie a dit attendre un transfert "imminent" du pouvoir aux rebelles. L'Egypte et le Koweït ont reconnu le CNT comme nouveau maître du pays. La Ligue arabe s'est pour sa part dite "totalement solidaire" des rebelles libyens. L'Organisation de la coopération islamique (OCI) a félicité le peuple libyen pour "la réussite de sa révolution".

La situation évolue en Lybie - Le Monde






Le premier ministre libyen est en Tunisie


LEMONDE.FR | 21.08.11 | 17h52 • Mis à jour le 22.08.11 | 15h34

·         Les rebelles sont entrés, dimanche 21 août, dans Tripoli. Lundi matin, ils affirmaient contrôler toute la ville, exceptée la résidence de Mouammar Kadhafi, autour de laquelle les combats s'intensifient. Le "compound" où serait retranché le Guide libyen, est une des dernières poches de résistance dans la capitale.

·         Le fils de Kadhafi, Saïf Al-Islam, a été arrêté par les rebelles. Il est recherché par la Cour pénale internationale pour des crimes contre l'humanité. Un autre de ses fils s'est quant à lui rendu aux rebelles. Le premier ministre a quitté le pays et est arrivé dimanche à Djerba, en Tunisie.

·         Une quarantaine de journalistes étrangers sont bloqués à l'intérieur de l'hôtel Rixos, encerclé par des forces pro-Kadhafi. Selon des officiels américains, les rebelles contrôleraient la télévision d'Etat.

·         Les rebelles ont demandé aux forces loyalistes de déposer les armes à Brega (est).

·         Pour l'OTAN et les principales puissances occidentales, "la fin est proche". Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, a proposé lundi matin la tenue d'une réunion du groupe de contact la semaine prochaine. David Cameron a quant à lui invité la rébellion à faire preuve de retenue et à ne pas se venger sur les pro-Kadhafi.

Algérie Presse Service : Secousse tellurique de magnitude 3.4 à El Khroub (W. Constantine) le 22/08/2011

 Secousse tellurique de magnitude 3.4
à El Khroub (W. Constantine)

ALGER - Une secousse tellurique de magnitude 3.4 sur l’échelle de Richter a été enregistrée lundi à 05h25 (heure locale) dans la wilaya de Constantine, a indiqué le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) dans un communiqué.

L’épicentre du tremblement de terre a été localisé à 08km au sud-ouest d’El Khroub, a précisé la même source.

D'après mes correspondants à Constantine, il n'y a pas eu de victimes. Qu'en est-il de la médina ? La Souika souffre tellement !

Lybie : La révolution est dans Tripoli - Le Monde.fr

Les rebelles avancent dans Tripoli, le fils de Kadhafi arrêté

LEMONDE.FR | 22.08.11 | 01h20 • Mis à jour le 22.08.11 | 03h24


Un homme plante le drapeau des insurgés libyens, dimanche 21 août,
à Mayah, à 25 km à l'ouest de Tripoli. REUTERS/BOB STRONG

Les rebelles libyens ont pénétré, dimanche 21 août, dans la capitale du pays. Dans la nuit de dimanche à lundi, ils affirmaient tenir toute la ville, exceptée la résidence de Mouammar Kadhafi.
  • Les rebelles progressent dans Tripoli
Des combattants rebelles ont atteint, dimanche 21 août, la Place verte au centre de la capitale libyenne. La télévision britannique Sky News a diffusé des images montrant une foule d'hommes en liesse, agitant des drapeaux rouge, noir et vert, aux couleurs de la rébellion, dansant, et scandant "Allah Akbar" ("Dieu est grand") tout en tirant en l'air

La progression des opposants à Kadhafi, arrivés notamment par la mer, s'est accélérée à partir de samedi dans la région de Tripoli. Aux premières heures, lundi, ils affirmaient contrôler tout Tripoli à l'exception du complexe de Bab Al Azizah, résidence du "guide de la révolution". Dans la journée de dimanche, les rebelles ont pénétré dans les banlieues de Tripoli et se sont dirigés dans le centre-ville. Selon des journalistes sur place, ils n'ont recontré qu'une très faible résistance et ont été salués par les habitants de ces zones. Certains témoins ont évoqué des scènes de liesse.

Dans la matinée, alors que les premiers rebelles atteignaient les faubourgs de la ville, le régime, reconnaissait des infiltrations "de groupes isolés". Les autorités avaient alors adressé des messages sur les téléphones portables appelant "le peuple à sortir dans toutes les villes pour éliminer les traîtres et les agents avec des armes et pour les piétiner".

Un rebelle libyen célèbre l'avancée vers Tripoli, dimanche 21 août,
à Maïah, à l'ouest de la capitale. REUTERS/BOB STRONG

Plusieurs milliers de rebelles se trouvaient dans la soirée à 25 km à l'ouest de la ville, selon un correspondant de Reuters sur place. Ils se sont emparés d'une caserne de la brigade Khamis, unité d'élite réputée la mieux entraînée, commandée par l'un des fils de Kadhafi, auquel elle doit son nom.

De violents affrontements ont lieu, dimanche après-midi, à proximité de l'hôtel Rixos qui abrite la presse étrangère dans le centre de Tripoli. Les membres de la direction de l'hôtel ainsi que son chef, de nationalité suisse, ont quitté l'établissement. Ce dernier a affirmé que les employés avaient reçu des appels téléphoniques de personnes menaçant de prendre d'assaut l'hôtel parce qu'il y héberge des officiels.
  • Saïf Al-Islam Kadhafi capturé.
Le Conseil national de transition a assuré avoir fait prisonnier le fils de Mouammar Kadhafi, Saïf Al-Islam, pressenti pour succéder à son père à la tête du régime. "Il est dans un lieu sûr sous garde renforcée en attendant qu'il soit déféré à la justice", a indiqué le chef des rebelles dans une interview à Benghazi à Al-Jazira. Une information qui a été confirmée par le procureur de la Cour pénale internationale. Son frère aîné, Mohammed, se serait quant à lui rendu aux rebelles.
  • "Il reste une semaine, au maximum 10 jours au régime"
L'ancien numéro deux du régime libyen Abdessalem Jalloud, qui a fui Tripoli vendredi et se trouve en Italie, a estimé dimanche que le colonel Kadhafi n'avait plus de temps à sa disposition pour négocier son départ du pouvoir et risquait d'être tué. "Je crois qu'il reste une semaine, au maximum 10 jours au régime et peut-être moins", a estimé M. Jalloud dans une interview.
Selon M. Jalloud, Kadhafi "n'a aucun moyen de quitter Tripoli. Toutes les routes sont bloquées. Il peut seulement partir sur la base d'un accord international et je pense que cette porte est fermée". Par ailleurs, la brigade chargée de la sécurité de Kadhafi s'est rendue, a annoncé Al Jazira.
  • Le porte-parole du régime appelle à cesser les combats et à négocier
Le porte-parole du régime, Moussa Ibrahim, s'est exprimé à la télévision, dans la soirée de dimanche. Il a déploré que la bataille de Tripoli se soit soldée par un bilan humain qui est "au delà de l'imaginable", évoquant 1 300 morts dans les dernières 24 heures.
Pour M. Ibrahim, Tripoli était une ville calme et sûre avant que les rebelles – des "gangs armés" – et l'OTAN ne la mette à feu et à sang. Il a exhorté les reblles à cesser le combat et à négocier, ce à quoi, a-t-il assuré, Kadhafi était disposé.
  • L'OTAN dit que c'est bientôt la fin
Les puissances occidentales engagées en Libye ont assuré que l'issue était proche. "Il est clair d'après les scènes auxquelles nous assistons à Tripoli que la fin est proche pour Kadhafi", a déclaré dans un communiqué le bureau du premier ministre britannique, David Cameron.
Pour la Maison Blanche, les jours du colonel Kadhafi en tant que dirigeant sont "comptés" tandis que Nicolas Sarkozy assure que "l'issue ne fait désormais plus de doute". Rome affirme que la "tragédie" du conflit "touche à sa fin". L'OTAN estime pour sa part que "ce à quoi nous sommes en train d'assister ce soir est l'effondrement du régime".
  • Kadhafi appelle à libérer Tripoli.
Dans un message audio diffusé sur la télévision d'Etat, tard dans la soirée de dimanche, Mouammar Kadhafi a invité les Libyens à "sauver Tripoli". "Il s'agit d'une obligation pour tous les Libyens. C'est une question de vie ou de mort", a-t-il dit dans ce troisième enregistrement en deux jours.
Plus tôt dans la journée, Kadhafi avait affirmé qu'il ne se rendrait pas et sortirait "victorieux" de la bataille de Tripoli. "Nous ne nous rendrons pas. Nous n'abandonnerons pas Tripoli aux occupants et à leurs agents. Je suis avec vous dans cette bataille", a martelé Kadhafi. "Nous ne nous rendrons jamais et grâce à Dieu nous sortirons victorieux".


Tripoli aux mains des rebelles libyens

Dernier acte d'une guerre commencée à la mi-février par les opposants au régime du colonel Mouammar Kadhafi, la bataille de Tripoli a été engagée dimanche par les rebelles libyens. N'ayant rencontré aucune résistance notable de la part des forces loyalistes lors de leur progression dans la capitale, les rebelles ont affirmé lundi tenir toute la ville, à l'exception de la résidence du Guide. De violents affrontements se poursuivaient dans la matinée autour du complexe. Dans les rues de Tripoli et Benghazi, l'annonce a été accueillie par une foule en liesse. Après avoir promis dimanche, dans une allocution enregistrée, qu'il ne se rendrait pas, le colonel Kadhafi s'est dit prêt à négocier en personne avec le chef de file des rebelles, a annoncé son porte-parole. Ses fils Saïf Al-Islam et Mohamed sont, eux, aux mains des rebelles. Le président américain, Barack Obama, a appelé au départ du "tyran" Kadhafi et exhorté les rebelles à respecter les droits de l'homme, préserver les institutions de l'Etat et marcher vers la démocratie. Mahmoud Jibril, l'un des principaux responsables du Conseil national de transition (CNT), a appelé les combattants rebelles à s'abstenir de toute vengeance à Tripoli et a mis en garde contre des "poches" de résistance kadhafistes dans la capitale.

LeMonde.fr

Le Soir d'Algérie : Hakim Laalam, El Gueddafi et l'Algérie...



Entre empastillés…
L’Algérie va-t-elle accueillir Kadhafi ? Les Algériens sont par...tagés. Il y a ceux qui sont contre. Et il y a ceux qui sont franchement... contre !
Je ne sais pas qui le protège ! Je ne comprends pas qui lui a fourni un bouclier magique comme celui de «Captain America». Cet homme a-t-il bénéficié à la naissance des sorts bienveillants d’une chewafa qui se serait penchée sur son berceau, aurait marmonné quelques formules de magie noire à son oreille et aurait passé son doigt noirci entre les deux yeux du nourrisson ? Va savoir ! Il est sûr que depuis, en grandissant du poil, Abdelaziz 2, en plus d’avoir gardé sur le front la trace du doigt de la chewafa, continue de bénéficier d’un statut outrageusement permissif.
Dernière gâterie que vient de lui accorder le régime de bananes qui nous non-gouverne, celle de recevoir ici, en, Algérie, en plein «boum» terroriste, l’intégriste Ghenouchi. Et quelle réception ! Tapis rouge. Enfin… tapis vert pour Ghenouchi. A ce niveau-là de copinerie coquine, les goûts et les couleurs ! Remarquez, les relations fraternelles entre les deux hommes ne sont pas nouvelles. En pleine tentative de prise du pouvoir par le FIS, dans les années 90, le même Belkhadem n’entourait d’aucun mystère sa rencontre avec Ghenouchi à Alger. Déjà. A l’époque. Cette même époque qui verra l’intégriste tunisien soutenir publiquement les chouyoukhs du FIS et leurs bras armés, sans aucune considération pour les premières victimes de Madani et de Benhadj, un soutien prononcé sur la terre même du martyre des militaires de Guemmar.
Pour ceux qui n’ont pas le souvenir de ces épisodes, ou ceux qui ne les ont tout simplement pas vécus parce que trop jeunes, il suffit de pianoter sur vos moteurs de recherche internet, et de réveiller les archives. Juste pour bien comprendre la portée du geste de Belkhadem aujourd’hui. Il creuse inlassablement son sillon vénéneux. Il trace sa route vers le califat fondamentaliste. Et ses complices dans le Palais le rassurent quant à sa marche triomphale. Car l’Algérie officielle a choisi. Elle chasse le jeune chanteur tunisien qui raille les dictateurs arabes. Et elle se plie en quatre pour accueillir un autre Tunisien, Ghenouchi. Un autre empastillé dans une République algérienne qui, décidément, se transforme peu à peu en jardin d’éden pour les empastillés de tous poils. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laalam.

Fermeture du pont de Sidi Rached à Constantine

Lancement des travaux sur les joints du côté Est

le 22.08.11 | 01h00

Malgré les mesures annoncées, le projet, prévu pour un délai de 70 jours, a causé déjà des désagréments dès son lancement.

Le chantier des travaux de rénovation et de confortement du pont Sidi Rached a été installé hier, à proximité du rond-point de l’avenue des Frères Zaâmouche. Selon le chef de projet de la société algérienne des ponts et des travaux autoroutiers (SAPTA), chargée de la réalisation, l’opération de détachement des joints métalliques a été entamée pour ouvrir un accès jusqu’aux fondations du viaduc. «Suivant l’étude délivrée par la direction des travaux publics, les interventions seront effectués sur 14 m² entre les deux joints métalliques du côté Est. De ce fait, tous les équipements nécessaires à cette opération ont été mis en place pour achever le chantier dans le délai de 70 jours, fixé par la DTP», a ajouté le chef de projet, qui a affirmé que les équipes d’intervention ont été surprises par l’existence, sur les deux côtés du pont, de réseaux de câbles électriques et téléphoniques.

«La présence de ces réseaux n’a pas été mentionnée dans l’étude technique; nous les avons découverts ce matin par hasard», a-t-il déclaré. Le même responsable a précisé qu’aucun passage pour piétons ne sera disponible. «Le pont sera fermé pour tout le monde», a-t-il cofirmé. Par ailleurs les services de l’APC ont aménagé les lieux pour faciliter la circulation sur la route du Chalet des pins et libérer l’espace pour les engins du chantier. «La circulation a été assurée comme avant sur ce chemin qui a été aménagé en double voie et en toute sécurité», a déclaré un chauffeur de bus de la ligne de Djebel El Ouahch-Bab El Kantara. D’autre part, sur ce côté des travaux et au dessous du pont réside plus de vingt familles.

Les habitants de l’avenue de Roumanie ont réclamé une solution au danger qui les menace. «Nous vivons une situation catastrophique à cause des glissements et les chutes de pierre que nous avons signalés aux autorités depuis plusieurs mois», ont réclamé certains d’entre eux, qui ont affirmé que plusieurs requêtes ont été adressées à toutes les directions ainsi qu’à la wilaya pour demander leur évacuation, mais sans aucune réponse. «Nous sommes enfouis sous ce pont et les autorités locales de cette wilaya nous ont exclus complètement de leur programme de relogement, alors que nous avons été touchés sérieusement par les travaux de rénovation effectués en 2007», ont-ils dénoncé.
Ratiba B.

dimanche 21 août 2011

LE PONT DE SIDI RACHED FERMÉ DURANT 70 JOURS

Cirta revoit son plan de circulation

Par
 
De larges fissures, visibles à l'oeil nu, étaient remarquées sur certains piliers du pont Sidi Rached était considéré comme le plus haut pont du monde.
Construit entre 1908 et 1912, par l'ingénieur Aubin Eyraud, pour relier le centre-ville à la gare, le pont de Sidi Rached, d'une longueur de 447 mètres avec 27 arches dont une de 70 mètres, la plus haute culminant à 107 mètres, était considéré comme le plus haut pont du monde lors de sa construction. Vieux d'un siècle, le temps aura donc fait son oeuvre. Raison pour laquelle, il a eu droit récemment à des travaux de restauration d'extrême urgence, en attendant de subir une grande opération de réhabilitation et de renforcement plus approfondie.
Etant soumis au phénomène du glissement, le pont a connu plusieurs déplacements au niveau de sa culée Ouest. D'où les travaux urgents, qui s'imposent et débuteront enfin, demain. Le pont sera fermé à la circulation durant 70 jours. C'est au grand soulagement des habitants limitrophes qui vivaient dans l'angoisse de voir cette oeuvre s'effondrer, menaçant ainsi des vies humaines. De larges fissures, visibles à l'oeil nu, étaient remarquées sur certains piliers. Et l'alerte était au rouge. La fermeture du pont pour des opérations de renforcement demandera, cependant, un nouveau plan de la circulation.
Des mesures ont été prises dans ce sens par les instances compétentes de la wilaya. Dans cette perspective, il a été envisagé de déplacer la station de bus de la daïra d'El Khroub vers la place dite El Fedj, sise à Djenane Zitoune, ainsi que le transfert de la station de bus de la nouvelle ville Ali Mendjeli, depuis l'avenue Achour-Rahmani à Khemisti. Le nouveau plan de la circulation prévoit aussi une nouvelle trajectoire pour les taxis desservant les lignes, Oued El Had, Sidi Mabrouk, Daksi. Ils seront appelés à faire un détour via Bardo, alors que ceux qui assurent les lignes Ziadia, Emir Abdelkader et Djebel El Ouahche, doivent passer par l'avenue Tatache et Bab El Kantara. Leur stationnement sera déplacé vers la Casbah du côté de la caserne militaire.
Ce plan semble avoir pris en considération le problème des embouteillages, notamment au rond-point de la place des Martyrs. A cet effet, le stationnement sera strictement interdit à la rue Larbi-Ben M'Hidi, afin d'assurer une circulation fluide et permettre l'ouverture d'un second axe reliant la gare au centre-ville.
Comme souligné plus haut, ce plan sera fonctionnel 70 jours, le temps que la société à laquelle a été confié le projet de renforcement finisse ses travaux. A ce propos, les travaux ont été pris en charge par l'entreprise algérienne Sapta, connue pour ses multiples réalisations d'ouvrages d'art, en association avec une société italienne, connue aussi pour sa grande expérience dans ce domaine. Pour M. Amar Remâche, DTP de la wilaya de Constantine, l'opération de renforcement doit forcément se faire par étapes.

D'abord, il faut creuser pour atteindre les fondations, ensuite libérer complètement les espaces pour ne pas gêner les déplacements des engins, et c'est ce qui a nécessité à son sens un nouveau plan de circulation. Certes, il est à une durée déterminée de 70 jours mais la ville va davantage s'engouffrer dans une atmosphère étouffante. Déjà avec les travaux du tramway, la ville était devenue invivable et avec cette nouvelle stratégie de circulation, ce sera encore plus compliqué!